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La vie de Jésus racontée par Marc. Marc 6
created May 21st 2015, 23:21 by CyndiePompidou
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Rejeté par les siens
Après avoir quitté cette contrée, Jésus retourna dans son pays d'origine, accompagné de ses disciples.
La jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. La plupart de ses auditeurs étaient fort surpris :
- D'où tire-t-il cela ? murmuraient-ils. Qui lui a donné cette sagesse ? Comment peut-il accomplir tous ces miracles ? N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne vivent-elles ici parmi nous ?
Alors, Jésus leur dit :
- C'est seulement dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa famille qu'un refuse d'honorer un prophète.
Dans un tel milieu, il ne put faire aucun miracle, aussi se borna-t-il à imposer les mains à quelques malades pour les guérir. Il fut très étonné de leur incrédulité.
Envoi des douze missionnaires
Il allait de village en village répandre son enseignement. Puis il appela les douze et commença à les envoyer en mission deux par deux, en leur donnant les pleins pouvoirs pour chasser les esprits mauvais.
Il leur recommanda de ne rien emporter pour la route, sauf un bâton. Il leur dit :
- Ne prenez ni provision, ni sac, ni monnaie dans votre poche. Mettez des sandales à vos pieds et n'emportez pas plus qu'un habit. Si, dans une localité, vous avez été accueillis dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Si, en quelque endroit, les gens refusent de vous recevoir et de vous écouter, partez de là et secouez la poussière de vos sandales en signe de protestation contre eux.
Ils partirent donc et appelèrent les gens à changer de vie. Ils chassèrent aussi beaucoup de démons et guérirent de nombreux malades en les oignant d'huile.
Entre-temps, la réputation de Jésus se répandait partout. Son nom était dans toutes les bouches. Même le roi Hérode entendit parler de lui. On disait :
- C'est Jean le Baptiseur ressuscité d'entre les morts ! Voilà pourquoi cette puissance qui opère des miracles agit par lui.
D'autres prétendaient :
- C'est Elie.
D'autres encore :
- C'est un prophète comme il en existait autrefois.
Mais Hérode, qui entendait tout cela, se dit :
- Ce doit être Jean, celui que j'ai fait décapiter et qui est ressuscité !
Le renard et la vipère
En effet, Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et avait ordonné de le faire enchaîner et jeter en prison. Il avait agi ainsi sur la demande d'Hérodiade, la femme de son demi-frère Philippe, qu'il avait épousée. Jean lui avait déclaré :
- Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère !
Hérodiade lui en voulait et elle était résolue à le faire mourir, mais elle n'y parvenait pas, car Hérode avait du respect pour Jean. Il savait que c'était un homme droit, il le tenait pour un saint. Il le gardait sous sa protection et veillait sur lui. il s'entretenait volontiers avec lui et, après l'avoir consulté, il était profondément troublé et se trouvait fort embarrassé. Un jour pourtant, l'occasion favorable se présenta à Hérodiade pour l'exécution de son dessein. Pour fêter son anniversaire, Hérode organisa une grande fête à laquelle il invita les hauts dignitaires de sa cour, les officiers supérieurs et tous les notables de Galilée. Au cours du banquet, la fille d'Hérodiade entra dans la salle et se mit à exécuter plusieurs danses, à la grande joie d'Hérode et de ses invités. Le roi fut fasciné par elle, au point de lui dire :
- Demande-moi ce que tu voudras et je te le donnerai.
Il alla même jusqu'à faire ce serment :
- Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai... même si c'est la moitié de mon royaume.
Elle sortit pour prendre conseil auprès de sa mère :
- Qu'est-ce que je pourrais bien lui demander ?
- La tête de Jean le Baptiseur, lui répondit celle-ci.
La jeune fille s'empressa de rentrer auprès du roi et de lui exprimer son voeu en ces termes :
- Je désire qu'à l'instant même tu me donnes sur un plat la tête de Jean-Baptiste.
Le roi fut embarrassé, il devint fort triste, mais il avait promis avec ce serment et, à cause de ses invités, il ne voulut pas se dédire et avoir l'air de manquer à sa parole. Immédiatement, il envoya donc un de ses gardes en lui ordonnant de rapporter la tête de Jean. Celui-ci s'en alla décapiter Jean dans sa prison. il apporta sa tête sur un plat et la donna à la jeune fille qui la remit à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent ce qui s'était passé, ils vinrent prendre le corps de leur Maître pour l'ensevelir dans un tombeau. Au retour de leur mission, les apôtres se rassemblèrent auprès de Jésus et lui rendirent compte de tout ce qu'ils avaient fait, ils lui racontèrent ce qu'ils avaient enseigné. Alors, il leur dit :
- Venez avec moi, nous allons nous retirer dans un endroit isolé pour être tranquilles, il vous faut prendre un peu de repos. Il y avait affectivement tant de visiteurs et tant de va-et-vient qu'ils n'avaient même pas le temps de manger. ils partirent donc dans la barque pour se retirer à l'écart dans un endroit inhabité.
Cinq pains et cinq mille hommes
Mais les gens les virent s'éloigner et beaucoup d'entre eux devinèrent où ils se dirigeaient. De toutes les bourgades, on accourut en longeant le lac, de sorte que les gens y arrivèrent avant eux. Au moment de débarquer, Jésus aperçut une foule nombreuse. En la voyant, son coeur fut saisie de pitié, car ces gens étaient là comme des moutons sans berger. Et il se met à leur parler longuement pour les instruire. Les heures passaient. Le soir descendait. Ses disciples s'approchèrent de lui pour lui dire :
- Tu sais, nous sommes ici dans un endroit désert, et il se fait tard. Congédie maintenant ces gens pour qu'ils se dispersent çà et là dans les fermes et les hameaux d'alentour et s'achètent de quoi manger.
Mais Jésus répondit :
- Donnez-leur vous-mêmes à manger.
Ils lui répondirent :
- Voyons, comment veux-tu que nous allions acheter des pains, il faudrait bien deux cents deniers pour les faire manger !
Jésus reprit :
- Allez voir combien vous avez de pains.
Ils allèrent se renseigner et revinrent lui dire :
- Il y a cinq pains et deux poissons.
Alors, il leur ordonna de répartir les gens par groupes et de les faire asseoir sur l'herbe verte. ils s'installèrent par terre, se regroupant par rangées de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux vers le ciel, prononça la prière de bénédiction sur les pains et les partagea, puis il les donna aux disciples pour les distribuer à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Chacun mangea à sa faim. Finalement, on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain ainsi que des restes de poissons. Or, il y avait bien cinq mille hommes (femmes non comprises) qui avaient mangé de ces pains. Aussitôt après cela, Jésus obligea ses disciples à remonter dans la barque pour passer avant lui sur la rive opposée du lac, vers Betsaïda, pendant qu'il congédierait lui-même la foule. Dès qu'elle se fut dispersée, il monta sur une colline pour prier.
Au Fils de Dieu, rien d'impossible
Entre-temps, la nuit est venue. La barque est au milieu du lac. Jésus est resté seul à terre. il voit que ses disciples avancent péniblement : ils s'épuisent à ramer contre le vent. Alors, il va les rejoindre. C'est le petit matin. Il marche sur la surface du lac, arrive à leur hauteur et semble vouloir les dépasser. Quand ils le voient ainsi marcher sur l'eau, ils croient que c'est un fantôme et se mettent à pousser des cris d'épouvante. En effet, tous l'ont aperçu, ils sont saisis de panique et se mettent à trembler. Mais il leur parle aussitôt :
- Rassurez-vous, leur dit-il, c'est moi, n'ayez pas peur !
Il monte auprès d'eux dans la barque et, tout d'un coup, le vent tombe. Les voilà encore plus bouleversés. Ils sont au comble de l'étonnement, car ils n'ont pas encore compris qui est Jésus : le miracle de la multiplication des pains n'a pas suffi pour leur ouvrir les yeux. Leur coeur reste endurci. La traversée s'achève. Ils entrent au port de Génézareth où ils accostent. À peine sont-ils descendus à terre que les gens reconnaissent Jésus et vont parcourir tout le pays d'alentour pour annoncer sa venue. On lui amène les malades sur des brancards partout où l'on apprend sa présence. En quelque lieu qu'il aille, hameau, bourgade ou ferme, on dépose les malades sur les places et on lui demande de leur permettre de toucher au moins la frange de son vêtement. Et tous ceux qui la touchent sont guéris.
Après avoir quitté cette contrée, Jésus retourna dans son pays d'origine, accompagné de ses disciples.
La jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. La plupart de ses auditeurs étaient fort surpris :
- D'où tire-t-il cela ? murmuraient-ils. Qui lui a donné cette sagesse ? Comment peut-il accomplir tous ces miracles ? N'est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon ? Ses soeurs ne vivent-elles ici parmi nous ?
Alors, Jésus leur dit :
- C'est seulement dans sa patrie, dans sa parenté et dans sa famille qu'un refuse d'honorer un prophète.
Dans un tel milieu, il ne put faire aucun miracle, aussi se borna-t-il à imposer les mains à quelques malades pour les guérir. Il fut très étonné de leur incrédulité.
Envoi des douze missionnaires
Il allait de village en village répandre son enseignement. Puis il appela les douze et commença à les envoyer en mission deux par deux, en leur donnant les pleins pouvoirs pour chasser les esprits mauvais.
Il leur recommanda de ne rien emporter pour la route, sauf un bâton. Il leur dit :
- Ne prenez ni provision, ni sac, ni monnaie dans votre poche. Mettez des sandales à vos pieds et n'emportez pas plus qu'un habit. Si, dans une localité, vous avez été accueillis dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ. Si, en quelque endroit, les gens refusent de vous recevoir et de vous écouter, partez de là et secouez la poussière de vos sandales en signe de protestation contre eux.
Ils partirent donc et appelèrent les gens à changer de vie. Ils chassèrent aussi beaucoup de démons et guérirent de nombreux malades en les oignant d'huile.
Entre-temps, la réputation de Jésus se répandait partout. Son nom était dans toutes les bouches. Même le roi Hérode entendit parler de lui. On disait :
- C'est Jean le Baptiseur ressuscité d'entre les morts ! Voilà pourquoi cette puissance qui opère des miracles agit par lui.
D'autres prétendaient :
- C'est Elie.
D'autres encore :
- C'est un prophète comme il en existait autrefois.
Mais Hérode, qui entendait tout cela, se dit :
- Ce doit être Jean, celui que j'ai fait décapiter et qui est ressuscité !
Le renard et la vipère
En effet, Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et avait ordonné de le faire enchaîner et jeter en prison. Il avait agi ainsi sur la demande d'Hérodiade, la femme de son demi-frère Philippe, qu'il avait épousée. Jean lui avait déclaré :
- Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère !
Hérodiade lui en voulait et elle était résolue à le faire mourir, mais elle n'y parvenait pas, car Hérode avait du respect pour Jean. Il savait que c'était un homme droit, il le tenait pour un saint. Il le gardait sous sa protection et veillait sur lui. il s'entretenait volontiers avec lui et, après l'avoir consulté, il était profondément troublé et se trouvait fort embarrassé. Un jour pourtant, l'occasion favorable se présenta à Hérodiade pour l'exécution de son dessein. Pour fêter son anniversaire, Hérode organisa une grande fête à laquelle il invita les hauts dignitaires de sa cour, les officiers supérieurs et tous les notables de Galilée. Au cours du banquet, la fille d'Hérodiade entra dans la salle et se mit à exécuter plusieurs danses, à la grande joie d'Hérode et de ses invités. Le roi fut fasciné par elle, au point de lui dire :
- Demande-moi ce que tu voudras et je te le donnerai.
Il alla même jusqu'à faire ce serment :
- Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai... même si c'est la moitié de mon royaume.
Elle sortit pour prendre conseil auprès de sa mère :
- Qu'est-ce que je pourrais bien lui demander ?
- La tête de Jean le Baptiseur, lui répondit celle-ci.
La jeune fille s'empressa de rentrer auprès du roi et de lui exprimer son voeu en ces termes :
- Je désire qu'à l'instant même tu me donnes sur un plat la tête de Jean-Baptiste.
Le roi fut embarrassé, il devint fort triste, mais il avait promis avec ce serment et, à cause de ses invités, il ne voulut pas se dédire et avoir l'air de manquer à sa parole. Immédiatement, il envoya donc un de ses gardes en lui ordonnant de rapporter la tête de Jean. Celui-ci s'en alla décapiter Jean dans sa prison. il apporta sa tête sur un plat et la donna à la jeune fille qui la remit à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent ce qui s'était passé, ils vinrent prendre le corps de leur Maître pour l'ensevelir dans un tombeau. Au retour de leur mission, les apôtres se rassemblèrent auprès de Jésus et lui rendirent compte de tout ce qu'ils avaient fait, ils lui racontèrent ce qu'ils avaient enseigné. Alors, il leur dit :
- Venez avec moi, nous allons nous retirer dans un endroit isolé pour être tranquilles, il vous faut prendre un peu de repos. Il y avait affectivement tant de visiteurs et tant de va-et-vient qu'ils n'avaient même pas le temps de manger. ils partirent donc dans la barque pour se retirer à l'écart dans un endroit inhabité.
Cinq pains et cinq mille hommes
Mais les gens les virent s'éloigner et beaucoup d'entre eux devinèrent où ils se dirigeaient. De toutes les bourgades, on accourut en longeant le lac, de sorte que les gens y arrivèrent avant eux. Au moment de débarquer, Jésus aperçut une foule nombreuse. En la voyant, son coeur fut saisie de pitié, car ces gens étaient là comme des moutons sans berger. Et il se met à leur parler longuement pour les instruire. Les heures passaient. Le soir descendait. Ses disciples s'approchèrent de lui pour lui dire :
- Tu sais, nous sommes ici dans un endroit désert, et il se fait tard. Congédie maintenant ces gens pour qu'ils se dispersent çà et là dans les fermes et les hameaux d'alentour et s'achètent de quoi manger.
Mais Jésus répondit :
- Donnez-leur vous-mêmes à manger.
Ils lui répondirent :
- Voyons, comment veux-tu que nous allions acheter des pains, il faudrait bien deux cents deniers pour les faire manger !
Jésus reprit :
- Allez voir combien vous avez de pains.
Ils allèrent se renseigner et revinrent lui dire :
- Il y a cinq pains et deux poissons.
Alors, il leur ordonna de répartir les gens par groupes et de les faire asseoir sur l'herbe verte. ils s'installèrent par terre, se regroupant par rangées de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, il leva les yeux vers le ciel, prononça la prière de bénédiction sur les pains et les partagea, puis il les donna aux disciples pour les distribuer à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre tous. Chacun mangea à sa faim. Finalement, on ramassa douze paniers pleins de morceaux de pain ainsi que des restes de poissons. Or, il y avait bien cinq mille hommes (femmes non comprises) qui avaient mangé de ces pains. Aussitôt après cela, Jésus obligea ses disciples à remonter dans la barque pour passer avant lui sur la rive opposée du lac, vers Betsaïda, pendant qu'il congédierait lui-même la foule. Dès qu'elle se fut dispersée, il monta sur une colline pour prier.
Au Fils de Dieu, rien d'impossible
Entre-temps, la nuit est venue. La barque est au milieu du lac. Jésus est resté seul à terre. il voit que ses disciples avancent péniblement : ils s'épuisent à ramer contre le vent. Alors, il va les rejoindre. C'est le petit matin. Il marche sur la surface du lac, arrive à leur hauteur et semble vouloir les dépasser. Quand ils le voient ainsi marcher sur l'eau, ils croient que c'est un fantôme et se mettent à pousser des cris d'épouvante. En effet, tous l'ont aperçu, ils sont saisis de panique et se mettent à trembler. Mais il leur parle aussitôt :
- Rassurez-vous, leur dit-il, c'est moi, n'ayez pas peur !
Il monte auprès d'eux dans la barque et, tout d'un coup, le vent tombe. Les voilà encore plus bouleversés. Ils sont au comble de l'étonnement, car ils n'ont pas encore compris qui est Jésus : le miracle de la multiplication des pains n'a pas suffi pour leur ouvrir les yeux. Leur coeur reste endurci. La traversée s'achève. Ils entrent au port de Génézareth où ils accostent. À peine sont-ils descendus à terre que les gens reconnaissent Jésus et vont parcourir tout le pays d'alentour pour annoncer sa venue. On lui amène les malades sur des brancards partout où l'on apprend sa présence. En quelque lieu qu'il aille, hameau, bourgade ou ferme, on dépose les malades sur les places et on lui demande de leur permettre de toucher au moins la frange de son vêtement. Et tous ceux qui la touchent sont guéris.
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